DESCARTES
René (1596-1650)
Philosophe et savant français. Il publie en 1637 trois
textes scientifiques : la Diotripique, la Géométrie
et les Météores, précédés
du Discours de la méthode où il expose
une méthode pour conduire sa raison pas à pas
dans la découverte de la vérité et reconstruire
les principes de la science. Cette démarche fait appel
à la métaphysique (Méditations métaphysiques
en 1641 et Principes de la philosophie en 1644), les
fondements d’une philosophie dont le point de départ
est le doute sont alors jetés. Se trouve ainsi mise en
question l’existence du monde pour passer au cogito ergo
sum (« je pense donc je suis ») et enfin à
la preuve ontologique de l’existence de Dieu (idée
de perfection). Dieu est pour Descartes le « garant »
de son système de connaissance. Dans son dernier ouvrage,
Traité des passions de l’âme en
1649, sa préoccupation porte sur la distinction entre
l’âme et le corps.
GALILEE
(1564-1642)
Illustre physicien, mathématicien et astronome italien,
Galilée est le fondateur de la science expérimentale.
Il établit les lois du pendule, découvrit grâce
à une lunette perfectionnée par lui, les anneaux
de Saturne et les satellites de Jupiter, inventa le thermomètre.
Il proclama que la Terre tournait autour du Soleil contrairement
à la théorie géocentrique de son époque,
fut poursuivi par le Saint-Office et dut se rétracter
en 1633 devant l’Inquisition.
HALLEY
Edmond (1656-1742)
Astronome anglais, il découvrit la périodicité
des comètes (environ 76 ans). Une comète porte
désormais son nom après qu’il ait prévu
son retour.
HOOKE
Robert (1635-1703)
Physicien et astronome anglais. Ses travaux recoupent ceux de
Newton et Huygens. (Physique : loi de Hooke).
HUYHENS
Christian (1629-1695)
Physicien, géomètre et astronome néerlandais.
Il donna extension et cohésion au calcul des probabilités,
inventa le balancier et régulateur à ressort spiral,
mit au point une lunette astronomique et attribua à la
lumière le caractère d’un phénomène
ondulatoire (Traité de la lumière en
1678).
KEPLER
Johannes (1571-1630)
Mathématicien et astronome allemand, il est l’assistant
de Tycho Brahé et ouvrit la voie à l’astronomie
moderne en définissant les lois auxquelles obéit
le mouvement des planètes.
LEIBNIZ
(1646-1716)
Philosophe et mathématicien allemand. Son œuvre
révèle une culture universelle. Chez lui, les
idées du savant du métaphysicien, et du théologien
sont trois aspects différents d’une même
pensée. Méditant sur le principe de continuité
en mathématique et sur la notion d’infini, il découvrit
en même temps que Newton le calcul différentiel
et intégral. En physique il substitua au mécanisme
cartésien, qui réduisait la matière à
l’étendue, une dynamique reposant sur la notion
de force vive. En tant que philosophe, il développa une
étonnante théorie de la substance : chaque sujet
exprime à sa manière l’Univers entier. Mais
si le sujet individuel exprime la totalité de l’Univers,
il ne le fait que très partiellement par des représentations
claires. Du reste des choses, il n’a que des perceptions
confuses et le passage du confus au clair constitue la dynamique
intérieure de son développement. La Création
est ainsi comparée à un mécanisme, Dieu
ayant créé ces sujets selon un système
cohérent fondé sur une « harmonie préétablie
». Pour Leibniz théologien, l’Etre parfait,
en raison même de sa perfection, a choisi le sujet qui
réalisait « le meilleur des mondes possibles ».
Voltaire ridiculise ce point de vue dans Candide.
MALEBRANCHE
Nicolas de (1638-1715)
Oratorien et philosophe français, disciple de Descartes.
Pour Malebranche, Dieu seul est la cause de la coïncidence
entre les activités de l'âme et les mouvements
du monde matériel. En réservant la connaissance
des causes à la métaphysique, tandis que la science
humaine se borne à rechercher les lois de la nature,
Malebranche se trouve être le premier positiviste.
PASCAL
Blaise (1623-1662)
Savant, philosophe et écrivain français. Inventeur
à 19 ans d’une machine arithmétique, il
entreprit ensuite d’importantes études sur la pesanteur
de l’air et le vide. Il jeta les bases du calcul des probabilités
et étudia le calcul infinitésimal et l’analyse
combinatoire. Il se tourne définitivement ers la religion
en 1654. Défenseur acharné des jansénistes
dans leur lutte contre les jésuites, il écrivit
contre ceux-ci les Lettres Provinciales entre 1656
et 1657. Dans ses « notes », Pascal nie toute certitude
logique absolue, s’interroge sur la destinée de
l’homme, sa nature, et en vient à conclure que
la religion seule peut lui venir en aide. Mais comment acquérir
la foi ? Faire appel à la raison seule est sans effet.
L’homme devra croire parce qu’il y a intérêt
et parce que nous pouvons nous appuyer sur les miracles accomplis
par le Christ et notre intuition en attendant la grâce.
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